All Watched Over By Machines Of Loving Grace ( By Richard Brautigan)

Publié le par Christine Bessa

 

 

Dans le poème « All Watched Over By Machines of Loving Grace » publié en 1967, Richard Brautigan décrit à la façon d'un manifeste son rêve d'un monde meilleur où les ordinateurs, la nature et les hommes vivraient en totale harmonie. Un paradis rendu possible grâce aux machines qui auraient libéré les hommes de leur labeur et qui veilleraient sur eux du haut de leur infinie bonté...

Richard Brautigan était-il un candide? Il en jouait et c’est là tout son génie. 

Le titre de ce poème a été repris par la BBC pour une série documentaire sortie en 2011 dont le parti pris est de démontrer, 46 ans plus tard, que les ordinateurs n’ont pas réussi à libérer l’humanité et qu’à la place ils déforment et simplifient l'approche du monde qui nous entoure. Snif!

Voici un extrait de cette diffusion où l’on entend, et c'est ce qui nous intéresse, le poème dit par l’auteur. Je vous laisse apprécier le montage réalisé par la BBC, sa musique bucolique et ses images....
Vous trouverez ensuite le poème et sa traduction française.

Bonne lecture!

All Watched Over by Machines of loving Grace
( By Richard Brautigan) 

 
I like think ( and
the sooner the better! )
of a cybernetic meadow
where mammals and computers
live together in mutually
programming harmony
like pure water
touching clear sky.
 
I like to think
        ( right now please! )
of a cybernetic forest
filled with pines and electronics
where deer stroll peacefully
past computers
as if they were flowers 
with spinning blossoms.
 
I like to think
        ( it as to be!)
of a cybernetic ecology
where we are free of our labors
and joined back to nature,
returned to our mammal
brothers and sisters,
and all watched over

by machines of loving grace.
 
Tous surveillés par des machines d’amour et de grâce
( de Richard Brautigan)

 
Il me plaît d’imaginer ( et
le plus tôt sera le mieux! )
Une prairie cybernétique
où mammifères et ordinateurs 
vivent ensemble dans une harmonie
mutuellement programmée
comme de l’eau pure
effleurant un ciel serein.
 
Il me plaît d’imaginer
        ( tout de suite s’il vous plaît! )
une forêt cybernétique
peuplées de pins et d’électronique
où le cerf flâne en paix
au milieu des ordinateurs
comme si ils étaient des fleurs
à boutons rotatifs.
 
Il me plaît d’imaginer
        ( et ça  doit arriver! )
une écologie cybernétique
où, libérés de nos labeurs
et retournés à la nature 
auprès de nos frères et soeurs 
mammifères,
nous sommes tous surveillés
par des machines d’amour et de grâce.
 
Tirés du recueil «  C’est tout ce que j’ai à déclarer » oeuvres poétiques complètes, édition bilingue, Richard Brautigan, traduit par Thierry Beauchamp, Frédéric Lasaygues et Nicolas Richard, LE CASTOR ASTRAL 

Le poème et sa traduction française vis-à-vis

Voilà! 

J'utilise mon ordinateur et la toile pour partager avec vous cette supplication pour un monde meilleur.

J'espère qu'elle vous a plu et qu'elle vous conduira aussi à enrichir votre connaissance de la langue anglaise, si telle est votre envie.

Première publication ( par the Communication Compagny, San Francisco ) Source:http://www.brautigan.net

Première publication ( par the Communication Compagny, San Francisco ) Source:http://www.brautigan.net

Publié dans Richard Brautigan

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